Comment se lancer en tant que thérapeute ?

Par souci d’aider les autres ou d’exercer un métier qui a du sens, devenir thérapeute peut être une réelle vocation. De la thérapie courte à l’hypnose, en passant par la massothérapie, vos horizons seront variés. Mais alors comment vous lancer dans cette activité sereinement ?

La thérapie recouvre un large éventail de techniques et de procédés, allant de la thérapie courte à l’hypnose, en passant par la massothérapie. Ce secteur offre en effet une diversité d'approches pour accompagner les personnes vers leur bien-être mental, émotionnel et physique.

Cependant, se lancer dans cette activité demande une préparation méticuleuse et une compréhension claire des étapes à suivre. 

Dans cet article, découvrez les  5 étapes essentielles pour concrétiser votre  projet professionnel !

 Au programme 📰

1. Suivre des formations
2. Choisir le bon statut juridique
3. Trouver un lieu d'exercice
4. Souscrire à une assurance professionnelle
5. Se faire connaître

Le thérapeute : quelles sont ses missions ?

Résoudre un blocage émotionnel, trouver sa voie professionnelle, surmonter un deuil... Les raisons pour recourir à un thérapeute peuvent être diverses et variées. Votre rôle ? Prévenir et soulager les troubles d’un patient en souffrance.

Cette définition reste assez large et c’est normal : la thérapie relève de la médecine douce et les techniques varient selon votre spécialisation. En voici quelques-unes :

• Aromathérapie : utilisation de composés aromatiques des plantes à des fins médicinales, le plus souvent sous forme d’huiles essentielles.
  
  
• Hypnose : entrée du patient dans un état de conscience élargi pour accéder à son inconscient et travailler sur une problématique ou un trouble précis.
  
  
• Art-thérapie : accompagnement par la création artistique, pour prendre contact avec ses émotions et les exprimer librement.
  
  
• Coaching en développement personnel : accompagnement des personnes qui veulent mettre en œuvre un projet de vie, que l’objectif soit personnel ou professionnel.
  
  
• Massothérapie : utilisation de diverses techniques de massage pour prévenir et soulager des maux physiques et psychologiques (réduction du stress, valorisation personnelle...).
  
  
• Programmation Neuro-Linguistique (PNL) : aussi appelée thérapie brève : se concentre sur la "rééducation" du cerveau afin de changer les modes de pensée, et par conséquent, agir différemment.

En plus de cela, il peut exister différents courants et écoles au sein d’une même pratique. Prenons l’exemple de l’hypnose et ces multiples techniques spécialisées : hypnose directe, ericksonienne, conversationnelle...

Toutes ces techniques poursuivent, au bout du compte, un objectif commun : remonter à la racine de la souffrance de la personne pour lui apporter un apaisement.

Quelle différence entre un thérapeute et un psychothérapeute ?

Le thérapeute n’est pas synonyme de psychothérapeute. Ces métiers, parfois confondus, ne nécessitent pas les mêmes formations !

Un psychothérapeute est un professionnel médical (psychologue ou psychiatre) qui décide, après avoir obtenu un premier diplôme à Bac +5, de se spécialiser en psychothérapie. Ainsi, il approfondit les méthodes de relation d’aide, par exemple en thérapie comportementale et cognitive (TCC) ou en approche centrée sur la personne (ACP). Le titre de psychothérapeute est donc reconnu par un diplôme universitaire.

Le thérapeute, quant à lui, peut exercer sans diplôme d’État. Comme vous l’avez remarqué, ses méthodes sont particulièrement éclectiques : de la méditation thérapeutique à la thérapie holistique ! Suivre une formation universitaire ou une école spécialisée n’est donc pas obligatoire.

Le saviez-vous ?

Un psychologue détient un diplôme en psychologie (Bac +5) et peut intervenir dans des domaines variés (cliniques, éducation, ressources humaines, recherches académiques, etc.). Le psychiatre, quant à lui, est un médecin spécialisé en psychiatrie et est habilité à prescrire des médicaments.

1. Suivre des formations

Vous l’aurez compris : contrairement aux psychologues ou psychiatres, tout le monde peut se lancer comme thérapeute. Suivre une formation sera cependant essentiel pour vous professionnaliser et fournir un gage de confiance et de fiabilité à vos patients.

Alors, comment choisir votre organisme de formation ? De nombreux paramètres sont à prendre en compte en fonction de votre situation personnelle et de vos aspirations :

• La pédagogie et le courant souhaités : choisir la bonne école est fondamentale et vous permettra de vous épanouir dans votre pratique. Il peut être utile de vous adresser directement aux formateurs afin d’être sûr de votre choix.
  
  
• La certification ou l’agrément de la formation : délivré par un organisme de la profession (association professionnelle ou syndicat, par exemple). Notez que ce n’est pas parce qu’une formation n’est pas certifiée qu’elle est de mauvaise qualité !
  
  
• Les conditions d’admission : certaines formations sont accessibles à tous, tandis que d’autres exigent des prérequis (universitaires par exemple). Pour être admis, vous devrez dans tous les cas élaborer un dossier présentant votre parcours.
  
  
• Votre disponibilité : êtes-vous prêt à vous engager à temps plein ou plutôt à temps partiel (dans le cadre d’une reconversion professionnelle par exemple) ?

Une fois ces bagages acquis (avec ou sans formation), il est fortement recommandé de débuter sous la supervision d’un professionnel. Individuellement ou en groupe, un thérapeute confirmé prolongera votre formation. Votre superviseur pourra vous conseiller sur la gestion de vos émotions et réactions face aux patients, mais aussi vous partager son savoir-faire. Comment choisir ? Vous pouvez retrouver des listes et annuaires auprès de syndicats, écoles ou associations agréées en fonction du courant visé.

2. Choisir le bon statut juridique

Toute entreprise doit être déclarée aux yeux de la loi, thérapeutes compris ! Vous souhaitez vous lancer en douceur ?

• La micro-entreprise pourrait vous convenir : ce régime simplifié vous fait profiter de procédures administratives et fiscales avantageuses. Vous serez en revanche rapidement limité par des plafonds de chiffre d’affaires (77 700 € pour votre catégorie de prestations de service) et ne pourrez pas déduire vos charges et frais de fonctionnement !

➡️ Pour aller plus loin : "2023 : nouveaux seuils de chiffre d'affaires ou de recettes - Urssaf"

• L’autre solution consiste à créer une société : il n’y a pas de limites de chiffre d’affaires. Vous pourrez également déduire vos frais (notamment la location d’un local), ou encore vous associer avec d’autres professionnels. Vous pourrez aussi signer des contrats en son nom. Les types de sociétés sont nombreux : SASU, EURL, SAS, SARL... Chaque forme juridique aura ses caractéristiques propres et des conséquences directes sur votre vie quotidienne. Votre choix définit notamment le calcul de vos impôts et l’étendue de votre protection sociale.

Le conseil Simplébo

L’accompagnement d’un professionnel pourra vous être précieux dans le choix d’un statut adapté ! Ainsi, des experts comme ceux de chez Simplitoo peuvent vous guider dans toutes vos démarches de création de société, en accord avec votre projet.

3. Trouver un lieu d'exercice

Pour ouvrir votre cabinet, plusieurs options s’offrent à vous :

• Louer un local : votre activité étant libérale, vous pouvez signer un bail professionnel. C’est une solution simple et peu contraignante : vous n’avez pas à faire d’emprunt ni de travaux (vous pouvez toujours en réaliser avec accord du bailleur). Gardez tout de même en tête que votre propriétaire peut décider de ne pas renouveler le bail : il vous faudra alors trouver un autre local. 

• Acheter votre propre cabinet : si vous avez une vision à long terme et êtes prêt à investir, cela vous offrira une indépendance totale et l’occasion d'aménager votre cabinet à votre convenance (équipement, matériel, répartition de l’espace, etc.). C’est une solution idéale pour les plus ambitieux, mais qui demande une certaine réflexion, car vous devrez probablement contracter un prêt auprès d’une banque.
  
  
• Partager des locaux avec d’autres praticiens : psychologues, médecins, sophrologues, etc. Vous y trouverez de nombreux avantages : division des coûts, création de synergies entre les différents métiers, moments conviviaux...) et vous pourrez surtout plus facilement vous faire connaître !
  
  
• Enfin, n’oubliez pas qu’il est toujours possible de proposer vos consultations à domicile (vous pouvez y dédier une pièce), de vous déplacer chez vos patients, ou même de permettre les rendez-vous à distance.

📖 Lire aussi : Professionnels de santé : comment dénicher le cabinet idéal pour exercer ?

4. Souscrire à une assurance professionnelle

L’assurance Responsabilité Civile Professionnelle (RC Pro) est facultative pour les thérapeutes, mais elle est néanmoins recommandée. En fonction de vos options, elle pourra prendre en charge les dommages causés dans de nombreuses situations :

• Dommages corporels et matériels : Mauvaise manipulation, réaction allergique, blessure... Ces soucis sont vite arrivés, en particulier si votre méthode thérapeutique implique un contact physique.
  
  
• Plaintes de clients : Par vos conseils et votre pratique, vous avez une responsabilité sur le bien-être mental de votre patient. S’il se considère mal pris en charge, il pourrait se retourner contre vous !
  
  
• Divulgation d’informations confidentielles : Vous êtes déontologiquement soumis au secret professionnel. Une erreur ou un oubli sont vite arrivés.

Vous l’avez compris : mieux vaut prévenir que guérir !

5. Se faire connaître

Autre challenge : se constituer une clientèle.

Prenez le temps de réfléchir à votre client idéal : son âge, ses besoins, sa problématique, ses habitudes... Cela vous permettra de communiquer stratégiquement, sur les bons supports et avec le bon ton.

N’hésitez pas à vous renseigner auprès des thérapeutes déjà installés dans votre région. Comment se présentent-ils et quels sont leurs clients ? Vous pouvez y trouver les clés pour vous distinguer de leurs services.

Une fois ces questions répondues, voici 5 actions concrètes que vous pouvez mettre en place :

• Créer votre site web : il sera une véritable vitrine pour présenter qui vous êtes, énumérer vos services et renseigner comment prendre rendez-vous. Mettre en avant des témoignages et recommandations est particulièrement utile pour convaincre vos futurs patients !

📖 Lire aussi : Meilleurs exemples de sites internet de professionnels de la santé

• S’inscrire sur Google My Business : cet outil gratuit permet aux internautes d’obtenir les informations principales sur votre activité en un coup d’œil dans les recherches Google.
  
  
• S’impliquer dans des salons et conférences : vous pourrez y présenter votre activité et trouver de nouveaux clients.
  
  
• Proposer des séances et ateliers découvertes : vous convaincrez peut-être les participants de poursuivre avec vous !
  
  
• Travailler en réseau : une recommandation de la part d’un pair est toujours efficace ! Entretenez de bonnes relations et, vous aussi, envoyez vos patients vers vos collègues.

Enfin, n’oubliez pas la puissance du bouche-à-oreille et misez sur vos qualités relationnelles, car tout bon praticien doit faire preuve d’humanité, d’empathie, de patience et d’écoute.

📖 Lire aussi : Comment se faire connaître sur Internet ? 

Vous avez maintenant toutes les clés pour vous lancer en tant que thérapeute, mener votre nouveau projet avec succès, et in fine, développer votre patientèle sur le long terme.

Ce métier est une aventure humaine passionnante, nous vous souhaitons beaucoup de succès !

Si vous souhaitez donner un coup de pouce au lancement de votre activité grâce à un site web professionnel, n'hésitez pas à nous contacter.

Un conseiller Simplébo sera ravi de vous accompagner dans votre projet de visibilité en ligne.